Si l'assemblée générale est un exercice statutaire obligatoire pas toujours plaisant, l'équipe de l'ADEZAC (l'Association des Entreprises de la Zone d'Activité de Cournon) a trouvé comment captiver son public. La recette est simple si on utilise les bons ingrédients : un bon sujet, et un bon intervenant. Le sujet, "Transmettre son entreprise": parfait pour éveiller l'intérêt, idéal quand on y ajoute une pointe de précision, les "Scop". L'intervenant, l'Union Régional des Scop d'Auvergne (URScop) : incontournable pour vous mijoter une bonne sauce jurique, et spécialiste dans son domaine.
La table est dressée, les convives installés, on ouvre le menu, on en discute, on choisit, on déguste et on échange. Le 30 janvier dernier, on a partagé un bon moment d'avenir.
Des moments que l'ADEZAC souhaite renouveler tous les trimestres. Des "rencontres ADEZAC" pour à la fois répondre aux besoins d'informations de ses adhérents et inviter de nouveaux entrepreneurs du secteur.
Sans compter les restructurations nombreuses des groupes industriels, la France compte plus de 48000 entreprises (avec un effectif entre 10 et 100 salariés) dont le dirigeant est âgé de plus de 55 ans. On parle d'un véritable marché de la transmission, et on parle surtout de la pérennité de nombreux emplois de salariés.
C'est directement aux salariés que sont proposés des solutions alternatives de reprises. Des solutions d'avenir ? Lucile Bernadac, conseillère à l'URScop d'Auvergne, en est persuadée et est persuasive.
Elle parle d'entreprendre autrement mais jamais de solution miracle. Son maître mot, l'étude. Ses outils : SCIC, CAE, Coopérative loi 47, SCOP. 4 sigles qui définissent les statuts juridiques coopératifs que propose l'URScop.
Si la Scop est une formule bien connue car présente en France depuis plus d'un siècle et demi, les autres solutions sont beaucoup plus récentes (une dizaine d'années) et répondent à des besoins spécifiques de la coopération.
Si la proposition est alléchante, la connaissance des ingrédients est incontournable pour qui ne veut pas risquer l'intoxication. La reprise d'une entreprise par ses salariés doit intervenir après une véritable expertise à la fois dans son bilan et ses perspectives. Les cédants sont également partis prenantes pour pérenniser l'activité de leur entreprise et obtenir le juste prix lors de la vente. Au milieu, l'URScop tient tout son rôle à la fois dans le conseil et l'expertise, mais aussi en tant qu'animateur du projet. Fort de son réseau régional et national, en s'appuyant notamment sur la Confédération Générale des Scop à Paris, l'URScop d'Auvergne s'implique directement dans les fédérations de métiers comme le BTP, la métallurgie ou la communication.
Succession, reprise, création, mais aussi transformation de structure, la Scop est une véritable forme juridique de l'entreprise qui a la particularité d'établir dans ses statuts, et donc dans les faits, une vraie politique d'entrepreneuriat collective et participative.
« Entreprendre autrement », « mettre l'humain au centre du projet économique »... Cette présentation aux membres de l'ADEZAC a permis d'approfondir une connaissance souvent superficielle du système coopératif en France. Les nombreuses questions posées à Arnault Boissau, Directeur de l'URSCop, en fin de présentation, ont prouvé l'intérêt certain du sujet.
Les Scop Auvergne
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