Certes, l'engouement n’est pas au niveau du milieu des années 90, mais que l’on soit pour ou contre, voilà une nouvelle occasion de faire la fête, surtout pour les plus jeunes.
31 octobre. Les arguments contre cette tradition venue des États-Unis font toujours écho auprès des détracteurs : fête purement commerciale, rites pétris d’obscurantisme, porte d’entrée au satanisme, oubli de nos propres traditions... Certes, peut-être, à discuter.
À l’opposé, on peut trouver dans Halloween un évènement ludique et amusant pour faire front à nos plus profondes peurs en général et à la mort en particulier. Car si les origines sont bien celtiques et vieilles de plus de 2500 ans, cela nous rappelle que de tout temps et dans toutes les cultures, se faire peur et défier la mort est universel. Des thèmes qui hantent aussi de nombreux artistes dans toute l’histoire de l’art, que ce soit dans la peinture, la littérature, la musique ou le cinéma.
« Dans ce monde, l’on a que la terreur pour se défendre contre l’angoisse ». Ces mots terribles du poète surréaliste belge Scutenaire doivent nous rappeler que face aux difficultés, la fête, la distraction, le divertissement restent des refuges incontournables. Comme toutes les occasions, célébrations ou autres coutumes, Halloween est et devient ce que nous en faisons. Chacun peut y trouver une déclinaison et des thèmes qui l'intéressent. Une seule limite, notre imagination et notre ouverture sur d’autres horizons. Que l’on soit plutôt « do it yourself » (faites-le vous même) ou adepte du shopping, et si surtout on a envie de faire plaisir aux enfants, des tonnes d'idées se présentent à nous pour préparer — ensemble — des soirées mémorables. Les ingrédients sont là : légumes de saison (citrouilles, coloquintes...), couleurs (orange, noir...), thèmes (nuit, horreur...). Ici, toute la famille en profitera pour partager un repas autour d’une table colorée et originale ; là-bas une bande d’amis (e)s adolescent (e)s se retrouvera devant le grand écran LCD du papa pour une grande soirée film d’horreur ; ailleurs, ce bar proposera son cocktail fluorescent et dégoulinant pourtant si savoureux ; plus loin, cette troupe de danse reprendra la chorégraphie étonnante d’un certain « Thriller » des années 80 ; à côté, l’école de musique a décidé d’interpréter son prochain concert déguisé en croque-mort...
Viendra enfin la notion de bon ou mauvais goût, débat sans fin qui continuera longtemps d’occuper nos discussions. Mais comme la discussion nécessite l’échange, disons qu’un bel objectif est ici atteint grâce à Halloween.
Sarcastiquement vôtre !